« A 18 ans, j’ai eu envie de partir loin. J’ai acheté un bateau (…) Je suis arrivé en Australie avec rien. Au début, je dormais dans la rue, (…) puis j’ai enchaîné pas mal de petits boulots. Ce qui me faisait tenir, c’était de savoir que je tenais mon rêve à bout de bras. »
Guirec Soudée, skipper sur freelance.com
Bienvenue dans la série Freelance des Mers.
Pour ce 3e article inspiré de l’expérience de Guirec, nous abordons un sujet aussi populaire que polémique : vivre de sa passion.
Que l’on soit freelance, salarié ou chef d’entreprise, vivre de sa passion est probablement le rêve de tout un chacun. C’est également une option professionnelle qui fait peur, à l’entourage comme à celui qui se lance.
Est-il vraiment possible de vivre de sa passion ? Comment réussir à transformer sa passion en métier ? Quelles sont les étapes à franchir, les soft skills à détenir ? Comment savoir si les voyants sont au vert ?
Guirec a levé l’ancre à 18 ans et n’a cessé de parcourir les océans depuis. Dans cet article, il revient sur son parcours et nous dévoile les débuts de sa success story. De quoi inspirer tous les freeelances qui caressent l’idée de faire de leur passion un métier !
Bonne lecture à tous !
Vivre de sa passion : oui mais…
« A 18 ans, j’ai eu envie de partir loin pour apprendre l’anglais et gagner un peu de sous. J’ai acheté un bateau pour partir à l’aventure. Je suis arrivé en Australie, avec rien du tout au début, je dormais dans la rue. Puis j’ai enchaîné pas mal de petits boulots : cueillette de pommes, vendanges. J’ai fini sur des crevettiers, des bateaux de pêche : je partais jusqu’à 3 semaines en mer à travailler 20 heures par jour. Ce qui me faisait tenir, c’était de savoir que je tenais mon rêve à bout de bras. » G.S
Qu’elle concerne la musique, la mode, l’art, l’architecture, la photo, le sport ou encore les jeux vidéos, votre passion peut devenir votre métier.
Comme le montre l’exemple de Guirec, vous aurez probablement quelques concessions à faire pour réussir à transformer l’essai. Pour tenir le cap, gardez votre objectif en ligne de mire, surtout dans les périodes difficiles.
Vous n’arrivez pas encore à vivre de votre passion ? Le temps de vous faire un nom et d’acquérir suffisamment de clients pour que votre passion vous occupe à temps plein, il vous faudra peut-être accepter quelques missions alimentaires.
Mais tenez-bon. Rome ne s’est pas construite en un jour !
Quand la fin justifie les moyens
« Quand je suis parti à l’aventure à bord de mon voilier Yvinec, je savais que j’allais arriver de l’autre côté. Je n’étais pas sûr d’arriver en bateau. Car mon bateau était en acier, et le problème de l’acier c’est la rouille. Mais j’avais un paddle et une annexe. Je me suis dit : au pire je finirais là-dessus. Avec les courants, les vents, les avirons, j’arriverai de l’autre côté. » G.S
La passion est un excellent moteur pour aller de l’avant. Toutefois, n’oubliez pas que le parcours est rarement linéaire. Préparez-vous aux aléas. Et puisque la fin justifie les moyens, déployez tous ceux qui sont nécessaires pour réussir à vivre de votre passion : compétences, matériel, moyens financiers, temps.
En termes de soft skills, la créativité, l’agilité, la confiance en soi et la persévérance seront de précieux alliés pour vous permettre de vivre pleinement de votre passion.
Construire son projet pas à pas
« Quand je suis arrivé dans les Caraïbes avec Monique, ma poule, j’ai vu que l’aventure plaisait. On avait un vrai public derrière nous. Des sponsors commençaient à s’intéresser à nous. Je me suis dit : pourquoi ne pas essayer d’en vivre ? Au début, c’était modeste, mais suffisant pour acheter du grain à Monique, de quoi survivre dans les glaces du Groenland et tenir le bateau en état. Puis j’ai commencé à avoir des petits partenaires. J’ai fait un crowdfunding.
Tout a commencé à partir de là. » G.S
Quand on souhaite vivre de sa passion, toute la difficulté est de devoir s’inscrire à la fois dans le court et le long terme. Il s’agit d’avancer pour atteindre l’objectif fixé, mais sans brûler les étapes.
Comme l’affirme Guirec « au début, c’était modeste ». Malgré tout, ces premiers signaux positifs l’ont incité à poursuivre.
Ainsi, au-delà de votre objectif global, fixez-vous des objectifs intermédiaires accessibles et réalistes. Cela permet d’entretenir la motivation et de conserver un état d’esprit positif.
Même si votre projet est ambitieux — car vouloir vivre de sa passion est toujours un projet ambitieux —, prenez le temps de le construire sur des bases solides.
Evitez d’en vouloir trop, tout de suite. Apprenez à apprécier chaque étape franchie. Il n’y a pas de petite victoire !
Se lancer, puis se développer
« Sur le long terme, je ne savais pas comment ça allait se passer : au Groenland, il n’était pas forcément évident de bosser. Mais ça l’a fait ! Les petits partenaires ont continué à me suivre. J’ai fait des photos, j’ai fait des livres avec de belles maisons d’édition. Voilà comment les choses se sont faites. » G.S
Try and Test : voici l’adage préféré des startuppers. Cette méthode a également été éprouvée par Guirec tout au long de son parcours. Il a trouvé un sponsor, puis deux. Il a été suivi sur sa première aventure dans les Caraïbes, puis lors de son hivernage au Groenland. Il a combiné sponsoring et crowdfunding. Il a relayé son aventure sur les réseaux sociaux, pris des photos, organisé des expositions.
Bref, Guirec a testé différentes façons de monétiser son aventure. Il a avancé progressivement, jusqu’à se dire que les voyants étaient au vert.
Si vous souhaitez vous-aussi transformer votre passion en métier, apprenez à être patient. Testez des choses, réajustez si besoin et avancez progressivement. Persévérez sur une voie si celle-ci semble fonctionner. Imaginez différentes façons de tirer des revenus de votre passion.
En un mot : testez votre marché et adaptez-vous à ses besoins.
Le mental : premier allié pour pouvoir vivre de sa passion
« Je n’ai pas tendance à baisser les bras. Même dans les moments durs, les moments où tu ne vois pas de sortie de secours, je me persuade dans ma tête que ça va le faire. Parce que je n’ai pas le choix en fait. Je ne me dis pas qu’il y a un plan B. Il n’y a que des plans A. » G.S
Vous allez vivre des moments de doutes (quand les missions se feront attendre), traverser des périodes difficiles (quand il faudra accepter des jobs alimentaires pour subvenir à vos besoins), subir des critiques (cela fait toujours peur de voir quelqu’un qui va au bout de ses rêves), devoir vous justifier (auprès de toutes les personnes qui vous diront que votre activité, ce n’est pas un métier).
C’est la force de votre mental qui fera la différence.
Vous devrez y croire pour tous ceux qui doutent de vos chances de réussir.
Vous devrez aussi y croire dans les périodes plus compliquées.
Guirec ne s’est pas laissé le choix, et il a réussi. Pourquoi pas vous ?
Toute l’équipe freelance.com espère que cet article vous a plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à liker, partager, relayer, pour que le retour d’expérience de Guirec puisse bénéficier à tous ! Rendez-vous dans 1 mois pour évoquer un sujet incontournable : la gestion des aléas.
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