« Se former c’est trop chouette, à partir du moment où tu le fais dans un domaine qui te plaît. Je suis quelqu’un de très curieux, c’est un univers qui me passionne. Donc me former, c’est que du plus. » G.S
Bienvenue dans la série Freelance des Mers !
Aujourd’hui, nous abordons un sujet crucial de la vie professionnelle : la formation.
L’acquisition de compétences — qu’il s’agisse de hard ou de soft skills — est indispensable, ne serait-ce que pour rester à jour dans son propre domaine. Que ce soit en informatique, en RH, en management, en marketing ou dans n’importe quel autre secteur, les pratiques évoluent. D’où l’importance de s’informer, et de se former. Pour les freelances, ce sujet est d’autant plus stratégique que leurs compétences sont évaluées à chaque nouveau client, et à chaque nouvelle mission.
Quelques mois à peine après avoir pris en main l’IMOCA freelance.com, Guirec Soudée se lance dans ses premières courses. Avec son entrain légendaire et les conseils d’un entourage expert, Guirec se forme et parvient à relever le défi : il franchit la ligne d’arrivée de toutes les courses, affichant même un beau classement sur certaines.
Dans cet article, Guirec nous explique comment il envisage le fait de devoir se former, et comment il s’y prend concrètement pour acquérir de nouvelles compétences.
Se former pour progresser
« C’est important de progresser, et tu progresses quand tu fais des erreurs. Quand tu n’en fais plus, c’est que tu n’oses plus aller de l’avant. » G.S
Certes, il est plus confortable de miser sur ses acquis et de rester dans sa zone de confort. Mais cette posture est très risquée pour un freelance. Aujourd’hui, tous les domaines d’activité évoluent rapidement : cela est vrai pour tous les métiers du digital et de l’informatique, mais pas seulement. Par exemple, un expert marketing peut-il se passer de connaissances sur la Data ? Un créateur de contenus peut-il occulter l’existence de nouveaux outils comme ChatGPT ? Un responsable RH peut-il exercer correctement son métier sans connaissances sur la QVT, la RSE ou les Soft Skills ?
A chaque nouveau client, un freelance est évalué sur son expertise et ses compétences. Il doit donc se former pour que celles-ci restent en phase avec l’évolution des pratiques, des outils et des besoins.
Bien définir ses domaines d’apprentissage
« Un de mes défauts est d’aller sur trop de terrains en même temps. Il vaut mieux se concentrer sur une chose, et la faire hyper bien, plutôt que faire trop de choses à moitié. » G.S
Comme pour tout projet, il est important de définir les objectifs (avant les moyens) quand on se lance dans une formation. Ainsi, posez-vous la question des compétences que vous devez acquérir, et priorisez-les. Attention : la boulimie de formations est une dérive à laquelle il est facile de céder quand on ne veut pas se confronter à des aspects plus ingrats du métier (la prospection par exemple).
Pour parvenir à assumer toutes les dimensions de votre activité de freelance — prospection, missions, administratif et formation —, il convient donc d’intégrer le temps de formation dans votre planning, mais aussi de le limiter. En bref : pour conserver un équilibre entre les différentes composantes de votre activité, formez-vous sans vous disperser.
Pratique ou théorie ?
« Moi je préfère la pratique, le concret. J’aime bien utiliser mes mains, mes jambes. Etre assis devant un bureau avec un stylo à la main, c’est très très dur pour moi. Mais il faut le faire un peu. Par exemple, il y a tout le côté stratégie pour être performant en navigation : choisir la bonne voile, le bon cap, naviguer au bon angle, empanner au bon moment. Puis tout le côté météorologie, sur lequel il y a beaucoup de choses à savoir. » G.S
Comme l’explique Guirec, la formation s’effectue par la théorie et par la pratique. Bien que chacun ait ses préférences, c’est la combinaison des deux — théorie + pratique — qui garantit une véritable efficacité. Parfois (pour ne pas dire souvent) , il est même nécessaire d’investir davantage le domaine dans lequel on est le moins à l’aise, comme c’est le cas pour Guirec avec la théorie.
Se former, en écoutant et en observant
« Dans le domaine de la navigation professionnelle, je manque clairement d’expérience. Mais j’ai Sébastien Audigane, mon coach, et j’essaie d’écouter tout ce qu’on me dit, de faire l’éponge. Et surtout d’observer. Le chemin est encore long, mais je suis bien motivé pour avancer et essayer de me perfectionner au maximum. » G.S
Se former peut passer par des formations « officielles », des webinaires, des lectures, des masterclass, des cours en ligne. Mais l’acquisition de compétences s’effectue également par l’écoute et l’observation.
Qu’ils viennent de chefs d’entreprise, de coachs ou d’autres freelances,
les conseils, recommandations et retours d’expérience sont toujours bons à prendre.
Même si le domaine d’activité est différent du vôtre, observez les bonnes pratiques et testez-les.
Se former au contact des autres
« Avant, j’ai plutôt géré cela seul. Maintenant, j’essaie de m’entourer des bonnes personnes pour pouvoir progresser le plus rapidement possible. » G.S
Vous excellez peut-être dans certains domaines, moins dans d’autres. Et si vous acceptiez d’être aidé par des personnes plus compétentes ?
Par exemple, si vous n’y connaissez rien à la comptabilité, vous pouvez vous former en autodidacte. Ou, pour gagner du temps, faire appel à un professionnel qui saura vous expliquer ce qui vous sert de façon spécifique.
Acquérir des nouvelles compétences : une histoire de patience et de persévérance
« Avant de naviguer sur freelance.com, je n’avais jamais été aussi vite sur un bateau. Tout s’est fait très rapidement (avant ma première course, je n’ai fait que 10 sorties en mer), et heureusement tout s’est très bien passé. Il faut savoir que le bateau fait 18 mètres, le mât 30 mètres, la quille 4,5 m. Au portant, tu peux avoir jusqu’à 700m2 de toile. Si tu vires de bord sans reprendre ta bastaque, ton mât tombe. Donc Il y a des choses à savoir, plein de choses à apprendre par coeur et sur lesquelles tu n’as pas le droit à l’erreur. D’autant plus que tu as tendance à oublier quand tu es fatigué. Moi, j’ai des fiches dans mon bateau. Par exemple, une fiche avec tout ce qu’il faut faire pour un virement de bord : déballaster, quiller, ta bastaque, ton écoute, ta dérive. Tout cela ne s’apprend pas seul, et prend pas mal de temps. » G.S
Qui dit apprentissage dit erreurs et tâtonnements. Pour bien appréhender cette phase parfois inconfortable, il est important d’accepter de ne pas tout maîtriser immédiatement. Comme le dit Guirec, « tout cela ne s’apprend pas seul, et prend pas mal de temps ». Autrement dit : il faut être patient et indulgent envers soi-même. Il faut également savoir s’appuyer sur les autres pour être accompagné dans son apprentissage.
L’acquisition des compétences et l’ancrage des bonnes pratiques peuvent également être facilitées par des petites astuces. Pour éviter les erreurs de manoeuvre, Guirec lis et relis les petites fiches disponibles dans son bateau. Mais cela peut aussi passer par des post-its, des mémos ou des rituels de travail.
Toute l’équipe freelance.com espère que cet article vous a plu, et surtout qu’il vous a aidé. 🙂
Si c’est le cas, n’hésitez pas à le liker et à le partager.
Comme toujours, nous vous donnons rendez-vous dans un mois. Pour le dernier article de cette série Freelance des Mers , nous aborderons le sujet de la réussite. Qu’est-ce que réussir ? Comment fait-on pour réussir ?
La suite au prochain épisode ! 😉
Ajouter un commentaire