Route du Rhum 2022

Route du Rhum : une édition 2022 houleuse et forte en émotions

Pour sa première participation à la Route du Rhum, Guirec n’a pas été déçu ! 

Cette édition 2022 a en effet été marquée par des conditions météos particulièrement difficiles, de St Malo à Pointe-à-Pitre. Départ reporté, avaries, accidents, collisions et abandons ont marqué cette 12e édition de la fameuse transatlantique.

Guirec a eu lui aussi son lot de sensations fortes à bord de freelance.com. Mais il a réussi à atteindre son objectif : franchir la ligne d’arrivée.  

Dans cet article, nous vous proposons de revenir sur les moments forts de la course.  

Accrochez-vous, cela risque de tanguer un peu !

Un départ houleux pour la 12e édition de la Route du Rhum

Alors qu’il était prévu le dimanche 6 novembre à 14h15, le départ de la Route du Rhum a lieu trois jours plus tard en raison des mauvaises conditions météorologiques — violente dépression et mer forte.  

C’est donc le mercredi 09 novembre à 14h15 que les 138 marins — toutes classes de bateaux confondues — prennent le départ de la célèbre transatlantique.  

Premier défi : s’extraire de la pointe Bretagne en évitant les obstacles (îles, bateaux) et en tirant des bords au près pour pouvoir naviguer face au vent.  

Avec des rafales à 50 nœuds, de nombreux incidents surviennent dans les 48 heures suivant le départ. Au bout de 2 jours, on compte déjà 8 abandons dont Sam Goodchild (skipper sur l’Ocean Fifty Leyton) heurté par la bôme et blessé au visage, et Damien Seguin (sur l’IMOCA Apivil) percuté par un cargo. 

Tempêtes, pétole et avaries sur freelance.com 

Novice sur la course, Guirec s’était fixé un objectif : franchir la ligne d’arrivée avec un bateau entier. Un objectif simple en théorie, mais difficile en pratique, comme le prouve le récit de sa traversée.  

Après des premiers jours de fortes rafales, Guirec traverse une zone de « pétole » durant la 3e nuit de navigation. Rétrogradé de la 2e à la 28e place du classement, le marin de Freelance.com avoue avoir un petit coup au moral mais il ne baisse pas les bras. S’ensuivent de nouvelles rafales (50 noeuds), tandis qu’il fait cap vers le sud pour atteindre les Alizés.  

Premier gros imprévu le 6e jour à bord de freelance.com : un bug de pilote automatique provoque le déchirement de la grand voile. Guirec est alors contraint de naviguer sous J3, ralentissant sa vitesse moyenne à 10 noeuds. Il attend une bascule de vent pour s’abriter au niveau des Açores et réparer la grand voile. Avec les moyens du bord (patchs de Kevlar et colle Sikaflex), Guirec réussit une réparation de fortune.

Heureusement, il bénéficie ensuite d’une phase de répit dans une zone à vent portant : une petite parenthèse bienvenue avant d’attaquer la dorsale de l’anticyclone des Açores. Mais le repos est de courte durée : le 11e jour de traversée, à 1000 milles nautiques de l’arrivée, c’est la panique à bord. Le bateau part « au tas » : après avoir brusquement remonté au vent, il se couche à 90° et se retrouve le mât dans l’eau. Guirec réagit vite. Il abîme son spi mais échappe au démâtage.  

Deux jours plus tard, freelance.com subit une nouvelle avarie : la galette se casse, obligeant Guirec à larguer la drisse et à naviguer avec J2 jusqu’aux côtes de la Guadeloupe.  

Objectif atteint en 14 jours 18 heures 58 minutes et 48 secondes 

A l’image du reste de la course, l’approche de la Guadeloupe s’effectue dans des conditions météos très instables. C’est donc avec une alternance de grains et de dévent que Guirec s’engage dans l’ultime épreuve de la Route du Rhum : le tour de la Guadeloupe, réputé pour être très technique au niveau de Basse Terre.  

Après 10 heures de navigation (pour parcourir 50 milles nautiques), Guirec franchit la ligne d’arrivée à 4h du matin, décrochant la 25e place du classement.  

Pour sa première participation à cette course mythique, quelques mois à peine après avoir pris en main son bateau freelance.com, Guirec a donc réussi son pari.  

Il aura mis 3 jours de plus que le grand vainqueur de la classe IMOCA, Thomas Ruyant (sur LinkedOut), qui a franchi la ligne d’arrivée après 11j 17h 36mn et 25s de navigation.  

Toute l’équipe freelance.com est fière de soutenir Guirec, qui a une fois de plus fait preuve de courage, de réactivité, de persévérance et de positive attitude durant toute la traversée.  

Bravo Guirec, et vivement la suite !