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Future of Work : questionner le temps de travail avec Samuel Durand

Quel que soit le statut professionnel, la question du temps de travail est souvent centrale. 35 heures, RTT et temps partiel peuvent en effet constituer des arguments forts pour le choix d’un emploi salarié. Du côté des freelances — qui choisissent parfois ce statut pour gagner en souplesse et en liberté —, le temps de travail est également une problématique essentielle. Comment allouer son temps de travail entre prospection, missions et veille ? Comment mettre une frontière entre temps libre et temps de travail, autrement dit entre vie personnelle et vie professionnelle ? Quel est le temps de travail optimal pour rester efficace ?

Ainsi, le temps de travail suscite aujourd’hui de nombreuses questions et réflexions. C’est d’ailleurs le thème choisi par le réalisateur Samuel Durand pour le 3e volet de son documentaire Work In Progress.

Interviewé par freelance.com, Samuel nous explique comment il a abordé la question, et ce qu’il a retiré de la réalisation de ce nouveau documentaire.

Time to Work : quand le temps de travail permet de réfléchir le Future of Work

Volontairement provocateur, le titre Time to Work — « Au travail » — est révélateur du nouveau sujet d’étude choisi par le réalisateur Samuel Durand.

Spécialiste du Future of Work, Samuel s’y penche sur le temps de travail de façon générale. A l’heure où se discute l’allongement de la durée de travail avec la réforme des retraites, où l’on se questionne sur la pertinence de la semaine de 4 jours, et où le cumul des emplois se fait monnaie courante, cette question apparaît comme un sujet on ne peut plus d’actualité.

Dans son documentaire, le réalisateur a notamment abordé le thème en 3 questions :

  • Faut-il réduire notre temps de travail, ou comment adapter notre rythme de travail pour que le travail soit mieux intégré dans notre vie (et vice-versa) ?
  • Quelle différence y-a-t-il entre ceux qui peuvent travailler d’où ils veulent (pour qui l’horaire de travail ne compte pas), et ceux qui sont contraints de travailler à des horaires précis ?
  • Au final, quelle définition du travail retenir pour réfléchir le temps de travail ?

https://player.ausha.co/index.html?showId=odM87S077mG2&display=horizontal&color=%23003cc2&podcastId=oa6rpSrQK1d5&v=3&playerId=ausha-ooB3
Questionner le concept de travail

Alors que le réalisateur assume d’associer une dimension philosophique au caractère très concret de son approche, il s’est interrogé sur la définition-même du mot « travail ». Quand on parle de temps de travail, qu’entend-on par travail ? Que doit-on comptabiliser ?

Est souvent considéré comme travail une activité réalisée en contre-partie d’une rémunération. Mais pour Samuel Durand, qui s’inspire de la définition de l’anthropologue James Suzman, le travail est davantage envisagé comme « une dépense d’énergie dans un but précis ».

« J’aime bien cette définition car on prend en compte le travail en tant qu’activité rémunérée, mais on y englobe aussi tout ce qui n’est pas rémunéré. Par exemple, quand tu fais du bricolage, de la vaisselle ou du ménage, c’est un effort mais tu n’es pas payé pour le faire. Pour moi, tout cela constitue du travail. »

Work in Progress 3 : le temps de travail dans toute sa diversité

Pour illustrer la problématique du temps de travail, Samuel Durand a sillonné plusieurs pays : Pays-Bas, Grande-Bretagne, Suède, Japon… sans oublier la France. Il a visité des entreprises de tailles variées, rencontré des fondateurs portant des visions différentes, interviewé des chercheurs spécialistes du temps de travail, et même des sportifs. Ses deux fils rouges : « A travers mes documentaires, l’idée est de proposer des questionnements à la fois philosophiques et très concrets, actionnables sur des concepts de management et d’organisation. L’autre fil conducteur est la quête initiatique : aller explorer différents pays et différentes cultures pour ouvrir la perception du sujet. »

Après un an de tournage, Time to Work est sur le point d’être diffusé. « Je mets autant d’énergie à créer le documentaire qu’à le diffuser et le faire vivre », explique Samuel Durand.

Le réalisateur joue notamment sur la multiplication des canaux de diffusion et des cibles : en plus de relayer le documentaire sur 4-5 plateformes reconnues afin de toucher une cible grand public (en France et à l’étranger), Samuel Durand mise sur une sensibilisation des lycéens et étudiants. Il organise ainsi des projections-débats dans les lycées, facs, écoles de commerce, d’ingénieur et de communication. Un process qu’il utilise également auprès de sa cible principale, les entreprises. « Dans les entreprises, j’anime un débat après la diffusion du documentaire : il est très important pour moi de pouvoir échanger sur le sujet, pour avoir le retour et la vision des gens. »

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