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Relation entre salarié externe et entreprise cliente : les risques qui peuvent être évités
Alors que les entreprises sont de plus en plus friandes des travailleurs indépendants et des salariés portés, elles sont encore rares à mettre en place des mécanismes spécifiques afin de les fidéliser. Pourtant, le recours à un salarié externe présente des risques qu’il ne faut pas négliger. Voyons comment les anticiper.
Quels sont les risques ?
Le principal risque lié à l’externalisation des ressources RH est certainement celui de la requalification. C’est un point très médiatisé : la presse a largement relayé les questions autour d’Uber. En mars 2020, la Cour de cassation a confirmé qu’un chauffeur Uber était un salarié et non un travailleur indépendant, avec des conséquences en termes de charges sociales.
Mais ce n’est pas le seul risque du recours à un travailleur externe. Les enseignes souhaitent de plus en plus établir un vivier de travailleurs externes auquel elles ont accès en fonction de besoins fluctuants. Mais faute de programme qui permette leur implication, les sociétés ne parviennent pas à les fidéliser.
En l’absence de cette politique, le risque principal est un manque d’engagement de la part du collaborateur : ce dernier n’a pas la sensation de faire partie de l’équipe de l’entreprise, d’être inférieur au personnel en interne. Et par conséquent, il ne considère pas la marque comme un partenaire sérieux avec qui engager une relation de confiance.
Ceci l’amène à envisager la collaboration avec détachement, d’où une baisse de la productivité et de la qualité de service. À leur tour, les personnes travaillant en interne en déduisent que le salarié externe est une personne peu sérieuse, ce qui entraîne l’apparition de tensions et une dégradation de l’ambiance de travail. Entreprise cliente et prestataires se quitteront en mauvais termes, chacun gardant un mauvais souvenir de cette expérience. Bien souvent, ces collaborations désastreuses font perdre du temps et des moyens à chacun, et peuvent même donner lieu à des poursuites.
Comment s’en prémunir ?
Ceci illustre l’importance d’un programme d’intégration des travailleurs externes à l’entreprise. Pour parvenir à fidéliser ses collaborateurs, l’entreprise doit réaliser que les travailleurs externes peuvent réellement contribuer au développement de la stratégie d’entreprise.
Encadré : Une expérience collaborateur encore faible, mais en développement
On estime qu’une entreprise sur 4 a déjà lancé un programme visant à améliorer l’expérience des collaborateurs. Une réalité qui est donc marginale, mais qui se développe sans cesse.
Plus concrètement, voilà trois moyens de fidéliser un travailleur externe à votre entreprise :
- L’intégration : il s’agit de mettre en place une communauté de travailleurs qui soit synonyme d’entraide. Au quotidien, de nombreuses entreprises utilisent des logiciels collaboratifs, comme Discord ou Skype, pour coordonner les efforts et entretenir une ambiance légère et agréable. L’organisation d’évènements d’entreprise est également un bon moment d’intégrer un nouveau collaborateur à votre équipe tout en développant votre identité de marque.
- La valorisation : pour qu’un freelance ou tout autre travailleur externe apprécie son partenariat avec votre société, il faut que celle-ci ait compris ce qu’il souhaite. Un travailleur externe sera reconnaissant s’il comprend que vous lui faites confiance ou que vous lui confiez des missions dont il apprécie les thèmes ou la nature.
- La formation : c’est un aspect déjà bien connu de la gestion RH des salariés en interne. Pourtant, les entreprises qui intègrent les travailleurs externes à leur programme de formation sont encore très rares. Un freelance sera ainsi d’autant plus reconnaissant si la vôtre se démarque sur ce terrain.
Les points clés à retenir pour améliorer la relation entre salarié externe et entreprise cliente :
- Alors que l’externalisation des ressources RH se développe, la mise en place de programmes dédiés aux travailleurs reste largement minoritaire.
- Pourtant, le risque est grand : l’absence de tels programmes donne régulièrement lieu à de mauvaises collaborations synonymes de pertes pour l’entreprise comme pour le personnel externe.
- Intégration, valorisation et formation d’un travailleur externe sont trois aspects à développer pour que cette collaboration se passe dans les meilleures conditions.